Rocket Lab récupération Electron

Rocket Lab à deux doigts de récupérer sa fusée Electron

Nouvelle-Zélande, Pad A du complexe de lancement 1 de Rocket Lab ; le lanceur Electron de la société spatiale trône fièrement sur sa base. L’entreprise est à l’aube de réaliser un exploit en ce 2 mai 2022 pour son 26e lancement. Enfin, presque… Oui, l’objectif de récupérer en plein vol son lanceur était à deux doigts de réussir, mais le sort en a décidé autrement.

Décollage de l'Electron.
Décollage de l’Electron.

L’innovation

Mais avant d’aller plus loin, rappelons l’objectif révolutionnaire de la jeune société américaine.

Jusqu’ici les lanceurs étaient à usages uniques. Ensuite, SpaceX a cassé les codes en prouvant que la récupération de booster était possible. Désormais, la société Rocket Lab veut elle aussi démontrer qu’elle est capable de récupérer ses lanceurs, mais de manière différente de SpaceX.

En effet, la fusée Electron est bien trop petite pour garder le carburant nécessaire pour une récupération à la SpaceX avec un booster qui revient tout seul en rétropropulsion.
Electron est un microlanceur avec une hauteur de 18m quand la Falcon 9, qui est le lanceur moyen/lourd de SpaceX, est à 53m (pour la plus petite version V1.0) ! Nous ne sommes donc vraiment pas sur le même type lanceur. C’est un élément à connaître pour comprendre le mode de récupération utilisé.

C’est pourquoi Rocket Lab a opté pour une méthode simple en apparence, mais compliquée à exécuter : récupérer son booster avec un hélicoptère alors que ce dernier revient sur terre grâce à un parachute.

Une récupération par hélicoptère.

Une fois le booster revenu dans l’atmosphère, il va déployer un 1er parachute pour stabiliser sa chute puis un deuxième pour réellement le ralentir. C’est ensuite à environ 2km d’altitude qu’un hélicoptère Sikorsky S-92 va, grâce à un grappin, capturer le lanceur pour finalement le débarquer sur un bateau.https://www.youtube.com/embed/N3CWGDhkmbs?feature=oembedVidéo d’un des tests réalisés.

Cela est la théorie, la pratique s’avère plus compliquée.


Un demi-échec ou une demi-réussite

C’est donc lors de son 26e lancement nommé “There And Back Again” (L’aller et le retour)mettant d’ailleurs en orbite avec succès 34 satellites, que Rocket Lab a testé sa méthode en condition réelle.

La phase la plus délicate, qui consiste à agripper le parachute de l‘Electron en plein vol a parfaitement été réalisée par le pilote de l’hélicoptère. Mais ensuite le pilote a :

[…] détecté des caractéristiques de charge différentes de celles observées précédemment lors des essais et a largué l’étage pour un amerrissage réussi. L’étage est en train d’être chargé sur le navire de récupération de Rocket Lab pour être ramené au complexe de production de la société afin d’être analysé et évalué pour un nouveau vol comme prévu.

C’est ainsi que Rocket Lab a décrit l’incident dans son communiqué de presse.

Une récupération de courte durée.

En effet, Rocket Lab avait effectué des tests grandeur nature avec un lanceur largué par un hélicoptère puis récupéré avec succès par un autre.

Mais visiblement, le vrai lanceur avait des caractéristiques différentes de ceux utilisés lors des tests. On imagine que c’est probablement un problème au niveau du poids qui a contraint le pilote à détacher le lanceur.

On ne peut donc pas encore parler de succès pour Rocket Lab mais la société à prouver qu’elle est techniquement capable de récupérer un lanceur grâce à un hélicoptère via un parachute. C’est ainsi une question de temps avant qu’elle concrétise son type de récupération inédit.

C’est donc cette jeune société du New Space qui a inventé, testé, et en passe de concrétiser un nouveau mode de récupération de booster.

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