Rise of Industry est un jeu de gestion d’entreprise sorti le 2 mai 2019 et développé par Dapper Penguin Studios. Nous incarnons dedans le dirigeant d’une société industrielle du début du vingtième siècle qui doit s’adapter à son environnement pour évoluer et devenir leader dans son secteur, le tout dans un monde low poly (les graphismes sont donc très simplifiés) plein de charme.
Tout au long de l’aventure, il convient de récolter, transformer, transporter et revendre ses produits. Jusque là, c’est un classique du jeu de gestion d’entreprises. Mais si ces graphismes sont mignons et le gameplay relativement classique, le jeu n’en est pas moins plein de bonnes idées. Comble-t-il toutes les attentes ?
Après une courte introduction expliquant en anglais que vous êtes en passe de devenir le nouveau Crésus, on vous demande votre langue – la localisation est plutôt convaincante – avant d’arriver sur les menus du jeu. Ceux-ci sont accompagnés d’images tirées du jeu qui s’animent quand on passe le curseur dessus.
Modes de jeu
Quatre modes de jeu sont proposés : carrière, scénarios, bac à sable, et didacticiel ainsi que quelques options bien pratiques comme le gestionnaire de mods ou des guides vidéos supplémentaires.
Le didacticiel va vous enseigner les bases du jeu en 79 étapes, rien que ça ! Ça a l’air beaucoup mais ce n’est pas tout à fait suffisant, certains points étant trop rapidement abordés comme les cycles de production et leur intérêt, tandis que d’autres ne sont même pas mentionnés, comme les conditions de victoire (un comble !).
Il est par ailleurs un peu lourd et dirigiste : il faut placer les bâtiments exactement comme le jeu l’a prévu mais surtout il en va de même pour les routes et autres voies ferrées qui doivent suivre exactement le chemin prévu sans aucune liberté. C’est franchement dommage, d’autant qu’il n’est pas toujours évident de comprendre le chemin à faire, surtout au niveau des jonctions.
Gameplay
Durant le didacticiel, un autre défaut du jeu apparaît : les commandes sont mauvaises car elle sont adaptées au clavier QWERTY, il faut donc refaire les configuration des touches dans les options. L’utilisation de la souris est contre-intuitive et peut aussi être modifiée dans les options.
Ce qui ne peut pas l’être c’est un défaut du scrolling. En effet, quand vous arrivez sur un bord d’écran, deux possibilités s’offrent à vous : soit vous êtes sous un élément d’interface et le scrolling ne se fait pas, soit vous n’êtes pas sous un élément de l’interface et vous pouvez bouger l’écran. Bravo …
Dans les autres modes, assez classiques, vous pourrez construire et gérer votre entreprise en fabriquant des produits bruts ou raffinés. Vous choisissez votre ville de départ sur la carte, installez votre siège (qu’il vous faudra défendre contre les OPA des adversaires), et c’est parti.
Vous n’avez aucun contrôle sur la ville, il faudra vous adapter aux différentes demandes en denrées selon les magasins déjà présents. À vous de suivre leur évolution ou de vendre au consommateur final.
Les modes de jeu ont l’air peu nombreux mais sont largement suffisants. Il est possible d’adapter de très nombreux paramètres comme certains assez basiques (taille de la carte, difficulté de l’IA …) et d’autres un peu plus profonds comme la pollution ou l’entretien.
Petit bonus, chaque modification change le niveau de difficulté global en pourcentage et vous en voyez le résultat en bas de l’écran. Il manque peut-être un mode multijoueurs.
Les ressources
En jeu, vous aurez également de quoi faire, le nombre de produits de base est élevé et les produits dérivés sont encore plus nombreux. Vous devrez gérer la production, bien sûr, mais aussi beaucoup d’autres facteurs (pour la plupart désactivables dans le menu de départ) : embouteillages, pollution, offre et demande, gestion des ressources… Les ressources ne répondant pas toutes aux mêmes règles : certaines comme l’eau sont illimitées, d’autres comme le bois doivent être renouvelées par des plantations et les dernières comme le charbon sont limitées.
Petit détail, pour extraire une ressource il faut deux bâtiment : un extracteur (bâtiment principal comme une scierie) et un à trois récolteurs (en gros un camp de bûcherons lié à la scierie).
Enfin, en plus de commercer dans votre ville de départ, vous pourrez vous installer, moyennant finance bien sûr, dans d’autres villes.
À ce moment de la partie, il convient de garder un œil sur vos ressources mais également sur les concurrents : vous pouvez les racheter pour augmenter vos profits mais ils peuvent eux aussi vous racheter !
Un petit mot sur l’ambiance musicale pour finir, elle est très relaxante. La musique est douce et agréable, les effets sonores (circulation, production …) sont présents sans être assourdissants, tout est maîtrisé.
Rise of Industry est donc un très bon jeu de gestion, dans lequel vous devrez gérer ou automatiser de très nombreux dispositifs tout en vous adaptant toujours au rythme de l’offre et la demande, aussi bien dans votre région que dans les régions voisines.
Les points positifs :
- Le nombre d’options différentes dans les modes de jeu
- Le nombre de produits
- Le fait de devoir s’adapter régulièrement
- Les graphismes en low poly qui sont particulièrement réussis
- L’ambiance sonore
- La traduction en français (même si Steam indique que le français n’est pas disponible)
Les points négatifs :
- Quelques soucis avec les commandes mais la plupart sont aisément réglables
- Un peu plus d’effets sonores pourraient être intéressants
- L’absence de multijoueurs
Relu et corrigé par Julie.