Vous êtes fan des parcs d’attractions ?! De carrousels ? De montagnes russes ? Et aussi des balades en cygnes sur le lac avec madame… Avec Parkitect vous allez pouvoir réaliser tous ces rêves !
Présentation
Parkitect est développé par Texel Raptor, studio qui n’a que ce jeu à son actif. Il est sorti en fin d’année 2018, il y a un peu de temps, donc. Parkitect est, vous l’aurez compris, un jeu de gestion de parcs d’attractions.
Ah oui, il vous fait penser à… oui, oui, celui sorti en 2000 sur PlayStation première version du nom ! C’est bon, le coup de vieux est passé ? Parkitect est donc bien l’héritier de … Theme Park World. L’un des premiers jeux de ce type et qui est resté dans les esprits des joueurs de l’époque. Et ce car aucun autres jeu ne lui a vraiment succédé. Hormis, bien sûr, la série des RollerCoaster, mais je ne les classerais pas tout à fait dans la même catégorie, tant au niveau du fait qu’ils sont plus centrés sur les montagnes russes et le réalisme que sur le niveau graphique.
Jusqu’à Parkitect ! Enfin, peut-il vraiment y prétendre ? A-t-il réussi le défi : faire s’estomper cette nostalgie ? Réponse dans les lignes qui suivent…
Parkitect reprend tous les codes d’un parc-builder. Positionnement des chemins, mise en place des décorations (végétations ou objets), les classiques boutiques et forcément, les fameuses attractions. La vue du dessus est semblable à celle de Theme Park World. De ce point vu là, Parkitect reste dans le classique.
Graphisme
Pour commencer, les graphismes du jeu sont vraiment beaux. Les textures ne sont pas extrêmement détaillées mais ça rend le jeu vraiment mignon et très agréable à regarder. Il y a un cycle jour/nuit, bien réalisé, ainsi on peut contempler les effets de lumières que l’on a créé avec toute la panoplie de lampes disponible. J’ai vraiment adoré cette ambiance de nuit. Notons aussi la présence de la pluie !
Les attractions
Le jeu va proposer tout un panel d’attractions :
- Manèges calmes : carrousels, auto-tamponneuses, tasses de thé, etc.
- Manèges à frissons : bateaux à bascule, gravitrons, tours de chute, etc.
- Montagnes russes : monorails, inversées, bobsleighs, etc.
- Manèges de transport : ascenseurs, monorails, transports par bateau, etc.
- Manèges aquatiques : batailles aquatiques, pédalos, toboggans bûche, etc.
Elles vont toutes avoir leurs animations, bien réalisées d’ailleurs, et jolies à contempler. Et leurs lumières de nuit vont les sublimer à merveille.
À vous donc de proposer une combinaison d’attractions qui puisse satisfaire tous vos visiteurs.
On ne va pas se mentir, les montagnes russes sont une valeur sure… Mais elles sont chères, voire très chères… De plus l’outils de création de montagnes russes est assez fastidieux. J’ai mis pas mal de temps à en maîtriser le fonctionnement. Mais une fois pris en main, c’est un réel plaisir de créer sa propre attraction. Pour aller plus vite et ne pas perdre trop de temps, le Workshop de Steam avec les créations des joueurs va vous proposer des attraction clés en mains. J’en parlerai un peu plus en détail plus tard.
Les boutiques
Les boutiques vont être très importantes pour vos visiteurs. En effet elles vont satisfaire vos clients pour leurs besoins tels que : boissons, alimentation, souvenirs, etc. Leur emplacement devra être stratégique et en quantité suffisante pour que tous vos visiteurs soient contents. Du point de vue financier, ce n’est malheureusement pas avec elles que j’ai réussi à me faire du bénéfice. Je devais peut-être mal m’y prendre, je ne sais pas. Même en augmentant les prix cela n’a pas marché.
L’argent, le nerf du parc…
J’ai mis assez longtemps à comprendre comment gagner convenablement de l’argent. En effet je faisais de légers bénéfices, suffisants pour finir les missions de la campagne, mais les fins de mois étaient justes. Jusqu’à ce que je fasse quelques tests de hausses de prix. Logique, vous allez me dire, ce n’est pas faux. Lors de la construction d’une attraction un prix par défaut est déjà présent. Augmentez les prix des petites ou moyennes attractions n’est pas forcement suffisant pour sortir de la zone rouge, en revanche pour les montagnes russes… En effet, étant une attraction à succès, les clients ne vont pas bouder leur plaisir même avec un prix élevé. De plus, scrutez les commentaires des clients pour savoir s’ils trouvent le prix trop cher.
En ce qui me concerne, j’ai monté les prix jusqu’à la limite où les clients étaient insatisfaits… Et je n’ai pas été au-dessus, le prix était deux à trois plus cher que jusque-là. Autant vous dire que par la suite le côté financier n’était plus un problème !
Vous aurez donc compris le conseil : augmentez vos prix jusqu’à ce que vos clients grognent.
Avec le matelas confortable ainsi créé, j’ai pu me payer des campagnes de pub pour pouvoir finir ma mission plus vite. Et avec un côté financier plus confortable, j’ai pu me concentrer sur un autre aspect du jeu : la décoration.
Décoration
Mais quelle belle transition ! Voici l’un des gros atouts de Parkitect, la personnalisation des décors. Avec toutes ses possibilités, le parc à thème n’a jamais autant bien porté son nom. Lors des premières parties, c’est un aspect que l’on néglige un peu car c’est cher et notre concentration se porte sur la compréhension des mécaniques du jeu. Mais par la suite, grâce à la décoration par thème, vous allez pourvoir créer un parc sur le thème : générique, horreur, médiéval, mécanique à vapeur, science-fiction, western, fantastique. Et ce, uniquement grâce aux décorations originales du jeu ! Avec le workshop de disponible les possibilités sont beaucoup plus grandes.
Notons que pour les passionnés le jeu propose tous les éléments pour construire vos propres bâtiments : murs, fenêtres, portes, toitures, etc. Vous aurez l’embarras du choix pour créer votre décoration parfaite ! Personnellement je n’ai malheureusement pas eu la patience, ni le temps, pour créer mes propres décorations de A à Z.
Sur l’une des missions, j’ai voulu tester le thème Western. Je me suis vraiment amusé à choisir et placer les éléments du décor pour créer une ambiance digne des USA du 19ème siècle. J’avais à ma disposition cactus, caisses de dynamites, crânes d’animaux, tonneaux en bois ou encore rails de mine. Et grâce au WorkShop j’ai pu mettre des maisons décoratives style western. J’y ai vraiment pris plaisir, c’est vraiment le gros atout du jeu.
Outre son aspect esthétique, la décoration va avoir une influence sur le bonheur de vos clients. On peux le voir grâce à une option visuelle disponible à cet effet. Plus le vert est foncé, plus l’immersion est grande. En revanche, une couleur vert très pâle veux dire qu’au contraire un visuel négatif nuit à l’immersion. Et cela se produit quand les visiteurs voient les bâtiments des employés notamment. Veillez donc à bien les cacher dernière des barrières ou autres végétations.
Employés
En parlant des employés nous en avons cinq types :
- Le livreur. Voici le plus important de vos employés, c’est lui qui va faire le réapprovisionnement de vos boutiques ! On peut mettre des chemins spécifiques aux employés, qui ne seront empruntés que par eux. Cependant, le visiteur ne doit avoir aucun visuel sur ces chemins. En effet, personne ne doit voir les coulisses de votre parc. Ainsi n’hésitez pas à créer des tunnels dans le sol, ce qui va éviter aux clients de voir le livreur et ce dernier pourra aller plus vite en évitant la foule. La gestion de ces chemins d’employés n’est pas toujours simple, et il faut constamment user de subterfuge pour les dissimuler.
- Le mécano. Voici aussi un employé indispensable pour maintenir vos attractions en bon état. Il va réparer, lorsqu’une panne va se produire sur une attraction mais aussi entretenir les attractions ; pour éviter qu’elles ne tombent en panne. De plus vous avez la possibilité de choisir que votre mécano ne gère soit que les pannes, soit ne fasse que l’entretien ou les deux à la fois.
Le mécano va aussi réparer les objets et mobilier cassé par les vandales. Vous pouvez effectuer vous-même cette tâche dès que vous localisez de la casse. Cela peux vous éviter d’embaucher un employé de plus. - Le vigile. En parlant de casse, le vigile va faire en sortent de virer les vandales de votre parc. Et là aussi, vous pouvez vous mettre dans la peau d’un vigile. En effet, une petite bulle d’information va apparaître lorsque que vous avez des vandales dans votre parc, avec leur nombre total. Par contre à vous de les repérer et de les reconduire à la sortie. Ils sont facilement reconnaissables avec les bandeau noir le visage.
Actuce : afin de mieux les repérer, activez l’option visualisation vandalisme, et attendez qu’un méfait soit commis, sur un banc par exemple. Ce dernier va se mettre en rouge dès qui va être endommagé, mettez donc le jeu en pause instantanément, et normalement le vandale ne devrait pas être loin du lieu du crime. Vous aurez le plaisir de le reconduire à la sortie.
- Le gardien. Ce dernier va s’occuper de la propreté de votre parc. En nettoyant par exemple, le vomi d’un client à la sortie d’une attraction un peu trop intense pour lui. Il va aussi vider les poubelles et nettoyer les chemins et les boutiques.
- L’animateur. Cet employé va être là pour divertir vos clients. Mais il a été, à mon sens, sous exploité par les développeurs. En effet, une fois dans votre parc, l’animateur ne va rien faire de spécial à part se balader. Les clients ne vont pas s’arrêter auprès de lui pour le regarder, danser ou interagir. C’est dommage, j’aurais aimé voir plus d’interactions avec les visiteurs.
Il est possible de diviser notre parc en zones d’affectations pour que nos employés soient plus efficaces. Ainsi cela va éviter, par exemple, que votre livreur ne se balade dans tous le parc quand il n’a rien à faire. De plus cela permet de mieux répartir la charge de travail entre vos employés.
Les visiteurs
Pour finir ce chapitre, voici l’un des grands absents du jeu : le visiteur. C’est bête pour ce type de jeu… Oui car, certes ils ont une grande diversité visuelle, notamment avec leurs vêtements, mais ils ont tous le même comportement. Ils se promènent, vont dans les attractions, mangent, boivent, et partent. Il ne montrent ni leur joie ni leur mécontentement. Certes les vandales sortent du lot avec leurs exactions, mais c’est tout. Les visiteurs vont cependant, lorsqu’il pleut, sortir le parapluie qu’ils ont acheté. C’est ce genre de petites actions qui fait vivre le public, mais qui est malheureusement bien trop discret sur Parkitect.
Statistiques
Finances
Comme tout bon jeu de gestion, Parkitect a droit aussi à ses panneaux de statistiques. Cependant je ne vais pas vous cacher que les développeurs ne se sont pas trop foulés de ce côté-là. Je ne vous détaillerai pas ici les graphiques qui ont peu d’intérêt.
On trouve aussi l’onglet emprunt et campagnes de pubs. Mais au rayon des finances c’est bien l’onglet monétaire qui va devoir être analysé à la loupe. On y trouve toutes les recettes et les dépenses de votre parc. À vous donc de vérifier les tendances des ventes de vos boutiques, de voir si votre masse salariale n’est pas trop lourdes et surtout de constater que vos admissions aux manèges engrangent bien le chiffres d’affaires voulus.
Le regret sur cet onglet : n’avoir l’historique économique que sur l’année en cours ! Pourquoi ne peut-on pas avoir accès à tous les exercices de toutes les années d’exploitations ?! Étrange…
Recherche
La recherche va vous permettre d’affecter une part de votre budget pour développer de nouveaux manèges, boutiques ou décorations. Ayant eu un peu de mal financièrement pendant un certains temps lors de mes parties, c’est une fonction que je n’ai pas beaucoup utilisée.
Le Parc
La page note du parc est quand à elle très intéressante. Elle va reprendre tous les éléments qui vont affecter le bonheur de vos clients : de la fatigue à la soif, en passant par la décoration. Cela permet de voir les axes où vous devez vous améliorer.
Notons quatre autres onglets : état, opinions, statistique et objectif.
Workshop
Pour rappel, le Workshop de Steam est un système où les joueurs peuvent proposer à la communauté les contenus qu’ils ont créés eux-même dans le jeu. En l’occurrence, de nombreux joueurs ont créé des attractions ou des décorations et les proposent aux autres joueurs. On peux donc y trouver une quantité impressionnante d’attractions !
De plus les développeurs organisent tous les mois une sélection des cinq meilleures créations avec leur « build challenge ». Le tout avec un thème imposé. Je trouve que c’est une super idée, ça permet de créer une communauté motivée pour proposer à ceux qui n’en n’on pas le temps, de superbes structures. Personnellement j’ai beaucoup utilisé le Workshop, notamment pour le thème Western.
Conclusion
Nous avons donc ici un excellent jeu de gestion de parc d’attraction. Complet avec toutes ses attractions, on peut créer de véritables ambiances personnalisées avec toute la décoration disponible. De plus un workshop vraiment rempli permet de compléter certains manques de contenu. En revanche le jeu pèche du côté de la gestion du personnel, qui aurait besoin d’un peu plus de profondeur notamment avec les animateurs. Et la création d’une montagne russe peut s’avérer compliquée au début. Pour finir, des visiteurs un peu trop « mous » auraient besoin d’un peu plus de vie.
Points positifs
- Graphismes au look vraiment sympa ;
- De nombreuses attractions ;
- Possibilité de créer des ambiances à thèmes ;
- Des heures et des heures de jeu ;
- Le Workshop augmentant les possibilités.
Points négatifs
- Une création de montagnes russes fastidieuse ;
- L’animateur qui n’amine pas grand chose ;
- Des visiteurs manquant de vie ;
- Des statistiques réduites au strict minimum.
Il manque à Parkitect ce brin de quelque chose pour faire oublier Theme Park Word. Ce petit quelques choses qui semble facile mais si subtile à maîtriser : l’humour. Et Parkitect en est malheureusement dépourvu. Cependant, qui a dit qu’un jeu de gestion de parc d’attraction devait être drôle ? Personne…
On se laisse souvent aller à vouloir ressentir, revivre les moments passés, en l’occurrence, devant un jeu. Mais nos jeunes yeux de joueurs d’antan ont bien grandi depuis et rien de sert de courir après le passé. La seule chose à faire est que le passé revienne à vous.
Alors allez dans votre grenier, retrouvez le vieux carton où dort cette vieille dame de couleur grise, mettez ce vieux CD-ROM rayé, entendez-le tourner à toute vitesse, le tout accompagné de cette musique d’introduction sourde et scintillante… Vous y êtes… Dix-neuf ans en arrière, à vouloir gagner à tout prix un ticket d’or…
Ce test à été rédigé après 49 heures de jeu, et sans le DLC sorti au mois de novembre dernier : Taste of adventure.
Relu et corrigé par : Catsupilami