Firefly Aerospace – Lanceurs, contrats & missions

Présentation de la société Firefly Aerospace qui développe les fusées Alpha et Beta, ainsi que l’atterrisseur Blue Ghost.

Firefly Aerospace est une entreprise du New Space Américain basée à Austin au Texas. Elle développe deux lanceurs : la fusée Alpha qui prendra son envol au cour du mois de juin 2021 ; et la fusée Beta actuellement en développement. Mais elle ne s’arrête pas là, en effet son activité est double et en plus de ses deux lanceurs, l’entreprise développe en parallèle l’atterrisseur lunaire Blue Ghost financé par la NASA.

Image officielle – Source site Firefly

Historique de la société

Créée en janvier 2014 par Max Polyakov et Tom Markusic de manière totalement autofinancée, l’entreprise se caractérise par une croissance impressionnante. En seulement quelques mois, elle embauchait déjà une quarantaine d’employés. Dans le milieu de l’année 2014, elle avait acquis des machines et des compétences en fabrication de réservoirs cryogéniques en fibre composite. Et en juillet 2014, les premiers essais cryotechniques furent réalisés. Dans le même mois, ils dévoilaient leur premier lanceur : la Firefly Alpha.

En 2015, leur premier moteur a été testé avec réussite, mais malheureusement faute de financement suffisant, les complications économiques sont arrivées rapidement et la société est passée en liquidation fin 2017.

Max Polyakov, un des fondateurs, relance l’activité de Firefly Aerospace par le biais d’un montage financier et s’engage en prenant de gros risques à financer les premiers lancements de la société.

En 2018, la firme s’implante en Ukraine pour ouvrir un centre de recherche et développement. Elle s’équipe d’une des plus grosses imprimantes 3D métalliques d’Europe, notamment pour la mise en œuvre de l’atterrisseur lunaire et de ses futurs nouveaux lanceurs : Beta & Gamma.

Les activités de développements continuent rapidement jusqu’en février 2021 où la NASA leur attribue 93 millions de dollars pour la création de nouvelles technologies d’exploration scientifique de la Lune dans le cadre du programme Artémis.

Infographie – Spaceomatic.fr

Lanceur alpha

Le lanceur alpha est une fusée assez novatrice en termes de conception car elle est ultra légère et permet de mettre en orbite basse une charge utile de 1000kg ou de 600kg en orbite héliosynchrone.

Cette fusée de 30 mètres de haut et de 1,82 mètres de diamètre pèse 54 tonnes au décollage.
Le marché visé par le lanceur alpha est dans un vide commercial que certains acteurs du New Space veulent combler.
Pour les aficionados de chiffres, le lanceur se situe entre le lanceur Vega de l’ESA et le LauncherOne de Virgin Orbite.

Aucune récupération n’est prévue, mais son coût par lancement ne devrait pas excéder les 15 millions de dollars, ce qui les positionne d’un point de vue tarifaire entre SpaceX et Rocket Lab (rapport $/kg)

Le premier lancement est prévu courant juin 2021, depuis la Base Vandenberg de l’US Air Force.

Les atterrisseurs lunaires

Lancé en 2019, le programme Commercial Lunar Payload Services (CLPS) de la NASA a pour objectif de livrer 23 charges utiles technologiques et scientifiques sur le sol lunaire.

De nombreuses sociétés ont été sélectionnées pour concevoir des atterrisseurs compatibles pour le programme. L’atterrisseur Firefly Genesis avait été préalablement sélectionné, mais suite à de nombreuses évolutions du programme CLPS, Firefly a déterminé que Genesis ne répondait plus aux exigences de la NASA et a commencé à travailler sur un nouveau design d’atterrisseur lunaire appelé Blue Ghost en 2021.

L’atterrisseur lunaire “Blue Ghost” de Firefly est donc sélectionné pour livrer une série de dix charges utiles sur la surface lunaire courant 2023. Pour ce faire, ils bénéficient d’un budget de 93,3 millions de dollars.
Israel Aerospace Industries (IAI) est aussi de la partie, car une partie de l’architecture de l’atterrisseur sera issue de leurs recherches.

Sa mission sera de se poser dans un cratère “Mare Crisium” juste au nord-est de la mer de la Tranquillité (Apollo 11) où les dix appareils à son bord devront réaliser une mission de deux semaines qui permettra de réaliser des mesures sur : les vents solaires, les champs magnétiques, la résistance des systèmes informatiques aux radiations et plusieurs démonstrateurs pour des essais technologiques.

Les capacités de l’atterrisseur Blue Ghost dépassent celles nécessaires pour mener à bien les missions confiées par la NASA, ce qui lui confère un avenir dans des missions commerciales.

Pour finir cette présentation de Firefly Aerospace, je vous présente Nala, la mascotte à poils de l’entreprise !

Relu et corrigé par Julie

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