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Escape from Tarkov : l’histoire et la vision d’un créateur qui a façonné un genre.

Dans une longue interview pour Game Maker’s Notebook, Nikita Buyanov, directeur de Battlestate Games, revient sur la genèse de Escape from Tarkov, ses inspirations et les défis d’un projet devenu culte dans l’univers du jeu vidéo.


La genèse

L’aventure débute avec Contract Wars, un FPS free-to-play sur navigateur, qui sert de laboratoire aux premières idées de gameplay. Buyanov imagine alors un mode “survie” où les joueurs, sans équipement initial, doivent fouiller, survivre et s’exfiltrer avant la fin du temps imparti. Ce concept devient rapidement trop ambitieux pour rester un simple mod, et se transforme en un projet autonome : Escape from Tarkov.

Le nom même du jeu s’inspire des films Escape from New York et Escape from L.A. : il fallait trouver une ville fictive, crédible en russe comme en anglais, d’où naît “Tarkov”.


Réalisme, armes et émotions contradictoires

La passion de Buyanov pour les armes transparaît dans le gameplay. Plus qu’un outil de combat, il les considère comme des machines mécaniques fascinantes, propices à une customisation minutieuse et presque méditative. Ce réalisme obsessionnel – porté par des équipes de passionnés, souvent issues de l’airsoft ou du tir sportif – a donné au jeu son ADN unique.

Mais Tarkov ne se limite pas à l’armement : Buyanov insiste sur la polarisation émotionnelle de l’expérience. Chaque raid peut être source de frustration extrême – perte d’équipement, mort brutale – ou de joie intense lorsqu’on réussit à survivre et ramener un butin précieux. Pour lui, cette tension, proche de la vie réelle, est au cœur du genre qu’il revendique avoir créé : celui de l’extraction shooter.


Un développement hors normes

Le succès n’a pas été immédiat. Les débuts furent marqués par des choix techniques risqués (navigateur, API bientôt obsolète), un financement précaire, et des locaux de fortune. Mais peu à peu, EFT s’impose, jusqu’à l’explosion médiatique provoquée par les premières campagnes de Twitch Drops, qui attirent des dizaines de milliers de joueurs simultanément.

Ce succès a aussi révélé les faiblesses d’une infrastructure improvisée : serveurs saturés, code vulnérable, tricheurs. Buyanov admet que le projet a été conçu comme une “bêta permanente”, un organisme vivant en perpétuelle adaptation.


Une indépendance assumée

Autre singularité : Escape from Tarkov n’est pas distribué sur Steam ou Epic Games Store. Battlestate a choisi de lancer son propre launcher, afin de ne pas céder de marges aux plateformes et de garder un contrôle total sur son écosystème.

Du moins jusqu’en 2025. Car en effet, le studio vient d’annoncer la sortie de Tarkov sur Steam.

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Tarkov sur Steam.


L’influence et l’avenir du genre

Aujourd’hui, Buyanov observe avec curiosité la multiplication des “extraction shooters” inspirés de Tarkov. S’il reconnaît la valeur de certaines productions, il regrette une tendance à simplifier l’expérience pour la rendre plus accessible. Pour lui, l’essence du genre repose sur la difficulté, la douleur de la perte et la satisfaction de la survie – une philosophie qu’il résume ainsi :

“Escape from Tarkov, ce n’est pas fait pour être fun. C’est une représentation de la vie.”

À la veille du dixième anniversaire du projet, Escape from Tarkov reste un phénomène singulier : un jeu imparfait, exigeant, parfois impitoyable, mais qui a ouvert la voie à tout un genre et marqué durablement l’histoire du FPS moderne.



Nous espérons que l’histoire de l’origine de Tarkov vous a plu. N’hésitez pas à nous le dire en commentaire.

À très vite.

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